Récemment classé au titre de la loi de 1913 sur les sites, le parc des roches s’étend au pied de la falaise qui porte la promenade du côna. On sait peu de choses sur les motivations du personnage qui entreprit de racheter peu à peu toutes les parcelles vivrières qui occupaient le site. C’est dans les années 1830 – 1840 que s’échelonnèrent ensuite les travaux d’aménagement.
La bande de terre dominée par la falaise est étroite mais offre un balcon continu sur le vaste et très beau paysage de la vallée de la Meuse. Ces vues magnifiques ne peuvent cependant suffire à l’attrait d’un parc, il convient de les mettre en scène en les dissimulant parfois pour mieux les rendre au regard ensuite, grâce par exemple à un belvédère ménagé au sommet d’un pan de
falaise basculé par quelque Titan. Cette dimension surhumaine place d’emblée les lieux dans le registre de la légende et de la sauvagerie sans pour autant qu’aucune allusion à une quelconque mythologie n’intervienne. Contrastant avec l’intervention supposée des puissances tectoniques, une multitude de murets et d’escaliers sont greffés sur les parois et dans les failles de la falaise. Réalisées en moellons soigneusement équarris ces maçonneries semblent avoir été ourdies par un peuple habile et sur les motivations duquel les archéologues s’interrogeraient en vain. C’est là probablement que réside l’essentiel : en omettant toute référence ne donnant pas de rationalité avérée aux différents ouvrages, le concepteur des lieux leur permet d’accéder à la poésie et au mystère.